Mise en œuvre de l’instruction du ministère de la santé du 29 avril 2020 relative au chlorure de vinyle monomère (CVM) dans l’eau destinée à la consommation humaine
L’instruction du ministère de la santé du 29 avril 2020 introduit une évolution fondamentale en confiant à la personne responsable de la production et de la distribution (PRPDE) la responsabilité du repérage des canalisations présentant un risque de relargage du CVM. Dans les Côtes d’Armor, le Syndicat Départemental d’Alimentation en Eau Potable (SDAEP 22) a initié avec ses collectivités adhérentes une démarche globale permettant de définir les tronçons à risque et de proposer des solutions techniques à moindre coût aux élus.

Le Chlorure de Vinyle Monomère (CVM) est un produit de synthèse organique. Sa présence dans l’eau potable provient de la lixiviation des conduites en PVC. C’est un cancérigène certain pour l’homme, qui agit plus spécifiquement sur le foie (angiosarcomes hépatiques). En Janvier 2005, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa devenue Anses) a évalué l’excès de risque de cancer, associé à l’ingestion pendant la vie entière d’une eau dont la concentration en CVM est égale à la limite de qualité de 0,5 µg/L, à 4,4.10-5. Le PVC, polymère du CVM, est un matériau plastique largement utilisé depuis la fin des années 1950 pour la fabrication de canalisations dont l’utilisation a été dominante pour l’adduction en eau potable en France au cours des années 1960-1980 tout particulièrement en zone rurale. Or il est apparu qu’avant 1980 les suspensions de résine PVC pouvaient contenir des teneurs résiduelles élevées en CVM, pouvant dépasser 1 000 mg/kg de matériau. Depuis cette date, le mode de fabrication a été modifié pour corriger ce problème. Depuis la mise en application de l’arrêté du 11 Janvier 2007 relatif au programme de prélèvements et d’analyses du contrôle sanitaire pour les eaux fournies par un réseau de distribution publique, la très grande majorité des résultats analytiques (au robinet du consommateur) montre que la concentration en CVM est inférieure à la limite de qualité de 0,5 µg/L, mais des cas de dépassement ont été observés essentiellement en zone rurale sur des antennes en polychlorure de vinyle (PVC) de petit diamètre (inférieur ou égal à 60mm) posées avant les années 1980.
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