Autorisation du procède OIBP pour éliminer les traces de 26 pesticides et métabolites dans l’eau potable

En 2022, l’osmose inverse basse pression (OIBP) était de plus en plus étudiée pour le traitement des eaux destinées à la consommation humaine afin de faire face à la dégradation des ressources. Cependant, ce procédé était alors reconnu par la réglementation française uniquement pour le traitement des ions monovalents et divalents, mais pas pour l’élimination des micropolluants organiques. Afin de justifier l’utilisation de membranes OIBP pour le traitement des pesticides et métabolites de pesticides, le groupe SUEZ a pris l’initiative de réaliser des essais pilote visant à démontrer leur efficacité. Ces derniers ont été réalisés au Centre International de Recherche sur l’Eau et l’Environnement (CIRSEE), sur 26 molécules d’intérêt (métabolites de la Chloridazone, Chlorothalonil R471811…). La méthodologie employée s’appuie sur trois éléments clés : (i) l’utilisation de modules OIBP de taille industrielle 8 pouces visant à recréer les conditions d’exploitation d’une installation membranaire, (ii) la préparation de solutions dopées en micropolluants cibles pour une parfaite maîtrise des calculs de niveaux de réjection des membranes et (iii) la mise en œuvre de méthodes analytiques de pointe pour augmenter la fiabilité des résultats sur ces molécules complexes à analyser. Les essais menés ont permis de démontrer : (i) que l’efficacité des membranes d’OIBP est constante au cours du temps et (ii) que leurs performances ne sont pas impactées par les éventuels lavages chimiques. Consolidés dans un dossier répondant aux exigences de la Direction Générale de la Santé (DGS), les résultats attestent de la capacité des membranes OIBP à retenir les molécules ciblées. La mise en œuvre de ce type de membrane pour la production d’eau potable est donc dorénavant autorisée règlementairement pour le traitement de 26 pesticides et métabolites, sous réserve d’employer des modules OIBP disposant d’une Attestation de Conformité Sanitaire (ACS).

In 2022, low-pressure reverse osmosis (LPRO) was increasingly studied for the treatment of water intended for human consumption, in order to deal with resources degradation. However, the French regulation was recognizing this process only for the treatment of monovalent and divalent ions, but not for the elimination of organic micropollutants. To facilitate the deployment of LPRO membranes for the treatment of pesticides and pesticide metabolites, SUEZ Group took the initiative to carry out pilot tests to justify their effectiveness. These trials were done at the International Research Center on Water and Environment (CIRSEE), focusing on 26 molecules of interest (such as Chloridazone metabolites, Chlorothalonil R471811…). The methodology employed is based on three key elements: (i) the use of industrial-size 8-inch LPRO modules to duplicate the operating conditions of a membrane installation, (ii) the preparation of solutions spiked with target micropollutants for a perfect control of membrane rejection level calculations, and (iii) the implementation of advance analytical methods to increase results reliability for these complex molecules. Tests demonstrated that: (i) the efficiency of low-pressure reverse osmosis membranes is constant over time, and (ii) their performances are not affected by any chemical cleanings. Consolidated in a file complying with the requirements of the French General Health Direction (DGS), results attest to the ability of LPRO membranes to remove the targeted molecules. The use of this type of membrane for drinking water production is therefore now legally authorized for the treatment of 26 pesticides and metabolites, provided to the use of LPRO modules with a Certificate of Sanitary Compliance (ACS).

Je m’abonne à la revue TSM

  • 10 numéros par an, versions papier et web
  • Accès aux articles Magazine et Partage Opérationnel
  • Téléchargement des numéros et des articles en PDF
S'abonner
Astee

Abonnez-vous à la revue TSM