Élaboration d’une stratégie de réduction des macrodéchets dans les réseaux hydrographiques

Issus de pertes malencontreuses ou intentionnelles échappant à la gestion et étant entreposés de manière inadéquate[1], des milliers de tonnes de déchets sont abandonnés dans l’environnement en France chaque année. Ces déchets proviennent des surfaces (voiries, espaces urbains, naturels ou agricoles) desquelles ils sont véhiculés notamment par les vents ou les eaux de ruissellement, ainsi que les réseaux d’eaux usées. Le transfert des déchets de la surface aux réseaux aquatiques est encore mal défini. Les rivières sont incontestablement des voies de transfert majeures[2], mais les quantités s’y déversant sont mal connues. Diffus ou en dépôts, les macro-déchets (> 5 mm) causent des impacts esthétiques, environnementaux, sanitaires et économiques. Le coût de prise en charge par les collectivités a été évalué entre 5 et 50 €/habitant/an[3], n’incluant pas les contraintes logistiques et organisationnelles difficilement chiffrables ; les macro-déchets pouvant causer des dysfonctionnements des ouvrages, une augmentation de la fréquence des interventions et exposant les agents à des risques sanitaires et sécuritaires.

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