Suivre les nitrites et les nitrates en simultané et à haute fréquence en usine d’épuration

Les nitrites sont inscrits dans l’évaluation de la qualité des masses d’eaux définie par la directive cadre sur l’eau (DCE) 2000/60 européenne. Ils ont longtemps été produits en rivière par les communautés bactériennes naturelles transformant l’ammonium rejeté par les stations d’épuration. Avec l’amélioration du traitement de l’azote impulsée par la Directive sur les eaux résiduaires urbaines (1991) et l’achèvement des travaux de mise en conformité de l’usine Seine Aval (SAV) en 2012, la présence de nitrites en aval du rejet en Seine est aujourd’hui principalement due à la postdénitrification par biofiltration, dernière étape de traitement de l’usine3. En tant qu’espèce intermédiaire du cycle de l’azote, la présence d’ions nitrites témoigne d’une réaction partielle du processus de dénitrification dans ces procédés intensifs. Son apparition est multifactorielle et dépend du dimensionnement du procédé et des conditions d’exploitation (telles que les charges appliquées en azote, l’apport en carbone exogène ou des besoins en phosphore). Actuellement, le suivi in situ qui est effectué sur l’usine s’appuie sur des sondes NOx qui mesurent les oxydes d’azote, mais ne permet pas de les discriminer (en sortie de postdénitrification de SAV, le ratio [NO2 –] / [NO3 –] est d’environ 50 %). Afin de maîtriser les apports de nitrites en Seine, il est donc nécessaire de déployer une instrumentation différente pour disposer d’une mesure en ligne et à haute fréquence de cette espèce intermédiaire.

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