Entre réglementation, usages émergents et sécurité sanitaire, le rôle clé des technologies membranaires en recyclage et réutilisation des eaux

Dans un contexte d’insuffisance des ressources face aux évolutions du climat, la réutilisation des eaux usées traitées (REUT), limitant les pressions sur la ressource en eau, s’est fortement développée au cours des dernières années. Pendant de nombreuses années en France, la REUT n’a pas ou peu bénéficié de cadre réglementaire. Seuls les usages agricoles et l’arrosage des espaces verts étaient encadrés par l’arrêté du 2 août 2010 désormais remplacé par ceux des 142 et 183 décembre 2023 relatifs à l’utilisation d’eaux issues du traitement d’épuration. Des décrets ont également été publiés en 2024 pour la REUT dans le secteur de l’industrie agroalimentaire4 et pour les usages domestiques5. Dans ce contexte réglementaire évolutif et avec une forte prépondérance des exigences sanitaires, l’effet barrière des procédés membranaires sur les pathogènes, mais également leur variété et modularité, constitue une technologie très intéressante, les rendant très adaptables à chaque cas spécifique de réutilisation d’eau. Dans cette publication, l’objectif est d’illustrer l’intérêt des procédés membranaires pour répondre aux besoins de recyclage d’eau à travers trois études pilotes. Les projets sont souvent uniques et comportent des considérations très ciblées (polluant spécifique, niveau de salinité, contrainte particulière sur le milieu naturel, etc.). Par ailleurs, cette publication évalue le positionnement des procédés par rapport aux autres procédés et technologies fréquemment envisagées pour du recyclage d’eau, en prenant notamment en considération l’usage envisagé pour l’eau produite.

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