Impact de la sécheresse sur le transport des sédiments dans le bassin de l’oued Isser
Dans les régions arides et semi-arides, le transport solide représente un enjeu environnemental préoccupant, notamment dans les zones du Maghreb et de l’Algérie. Ces régions, caractérisées par une forte influence des précipitations et des écoulements hydrologiques, sont sujettes à des processus d’érosion et de dégradation des sols. Cet article se concentre sur l’impact de la sécheresse sur les écoulements de surface et le transport des sédiments érodés dans le bassin versant de l’Isser (Tafna-Nord-Ouest de l’Algérie), couvrant une superficie de 1 140 km², durant la période s’étendant de 1987 à 2011. Notre étude s’appuie sur des données fournies par l’Agence nationale des ressources hydrauliques incluant les précipitations enregistrées à différents pas de temps et les couples de débits liquides et de concentrations en matières en suspension (MES). Afin d’interpréter de manière adéquate la dynamique sédimentaire dans le bassin versant de l’Isser, une relation entre les débits solides (Qs) et les débits liquides (QL) a été établie sur la base du modèle Qs = aQLb. Ce modèle a permis d’obtenir de bonnes corrélations pour le pas de temps annuel et saisonnier, notamment pour la saison estivale. La contribution des flux liquide et sédimentaire a été déterminée à l’aide de l’indice de précipitation standardisé SPI, qui a permis de différencier les années de sécheresse des années humides. Les années de sécheresse se traduisent par une forte baisse des flux solides, en raison de la diminution des précipitations et des débits, limitant ainsi le transport des sédiments. Cette dynamique souligne la sensibilité du bassin aux variations climatiques. À l’échelle saisonnière, l’automne représente la plus grande partie du flux solide, avec 70 261,53 tonnes/saison.
In arid and semi-arid regions, solid transport constitutes a significant environmental concern, particularly within the Maghreb and Algeria. These regions, distinguished by a pronounced influence of precipitation and hydrological flows, are susceptible to erosion and soil degradation processes. This study focuses on the impact of drought on surface runoff and the transport of eroded sediments in the Isser catchment (Tafna-Northwest Algeria), which covers an area of 1,140 km2, during the period from 1987 to 2011. This study is predicated on data furnished by ANRH, which includes rainfall recorded at varying time intervals and pairs of liquid flows and suspended solids concentrations. In order to adequately interpret sediment dynamics in the Isser watershed, a relationship between solid and liquid flows was established on the basis of the Qs = aQLb model. This model produced favorable correlations for both annual and seasonal time steps, particularly for the summer season. The contribution of liquid and sediment flows was determined using the SPI, which enabled the differentiation between dry and wet years. A subdivision of the different fluxes belonging to dry and wet years was carried out, leading to the conclusion that wet years contribute higher amounts of liquid and solid flux in comparison with dry years. The maximum observed solid flux was 1,114,055.46 tones/year, recorded during the 1990-1991 period, with a specific degradation rate of 977 tones/ km2/year, which is six times the interannual average of 152.31 tones/km2/year. The analysis further reveals that the season with the highest flux is autumn, accounting for 70,261.53 tones /season.

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