Quelle circularité pour les charbons actifs ?
Les charbons actifs présentent plusieurs faiblesses environnementales et géopolitiques : ils sont majoritairement non renouvelables et fabriqués à partir de charbon fossile asiatique. En amont comme en aval de leur utilisation, des leviers de circularité sont à l’étude.
Nous avons opéré un virage important à partir de 2016 vers le charbon végétal activé1, appliqué à la purification du biogaz, aux supraconducteurs et à l’eau. Cela s’est matérialisé par un “labcom” avec l’Université de Lorraine en 2022, puis l’embauche de trois chercheurs », explique Cyril Flores, président de Bordet, une PME française productrice de charbon de bois. La PME (6,4 millions de chiffre d’affaires, 50 personnes) témoigne du regain d’intérêt pour fabriquer des charbons actifs (CA) à partir de biomasse renouvelable. Ce virage de Bordet s’est traduit par des premiers résultats de laboratoire intéressants en matière d’adsorption de micropolluants organiques, dont plusieurs PFAS, résultats qui ont été publiés dans le Journal of Environmental Che – mical Engineering (Taher et al., 20242). Bordet utilise des résidus de scierie locaux (feuillus), qu’elle « pyrolyse » avant une activation physique par vapeur d’eau. Pour aller plus loin, Bordet vient de s’associer avec Suez dans un projet lauréat de l’Ademe (Appel à projets Innov Eau). Le but : approfondir l’étude des performances de ses CA sur des matrices eau comparables aux eaux réelles et préparer un pilote industriel.
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