Le site de Bellecombe (Sipibel) a été mis en place à partir de 2010 avec pour objectifs d’étudier la caractérisation, la traitabilité et les impacts des effluents hospitaliers en station d’épuration urbaine. Il porte notamment sur les résidus médicamenteux et détergents et les désinfectants issus des établissements de soin.

Ce site pilote est composé d’un hôpital, mis en service en février 2012, d’une station d’épuration, avec deux files de traitement distinctes permettant d’isoler les effluents hospitaliers, et d’un milieu récepteur, la rivière Arve. Il est le support d’un programme transfrontalier qui étend le cycle étudié à la ressource en eau potable. Il mobilise les acteurs du territoire, industriels et scientifiques pour établir ce suivi et être le support de programmes de recherche.

La dynamique du projet et les échéances en matière d’ouverture du nouveau centre hospitalier ont permis une mise en place effective de l’observatoire dans des délais rapides, même si des ajustements sont constamment nécessaires, s’agissant de la recherche de traces de micropolluants. Après plus d’une année de suivi, en particulier sur une liste de 15 molécules médicamenteuses et sur les indicateurs d’écotoxicité, les résultats obtenus semblent confirmer les tendances observées dans les autres programmes de recherche français et européens. Ainsi, les effluents hospitaliers ne représentent qu’une faible part des rejets de résidus de médicaments et des traces de ces composés sont détectées dans l’Arve, comme dans la plupart des rivières européennes.

Les perspectives sont d’apporter des réponses sur la stratégie locale, en ce qui concerne la séparation ou non des effluents, et de voir se développer un réseau national d’observatoires pour mieux asseoir la stratégie nationale en matière de maîtrise des apports et traitements éventuels des rejets de micropolluants, et en particulier des résidus médicamenteux.

Bellecombe’s site (Sipibel) was created in 2010 to study the characterisation, treatability and impacts of hospital effluents in an urban sewage treatment plant. It focuses on pharmaceuticals as well as disinf ectant and detergent products used in hospitals. This pilot site is composed of one hospital, which opened in February 2012, a treatment plant, with two distinct treatment lines allowing to isolate hospital effluents, and receiving waters, the Arve river. It is the support of an international program that extends the studied water cycle to drinking water resource. It mobilises local organisations involved in water and hospital management, industrials and scientists to define and organise this observatory and research programs.

The project dynamics and hospital opening deadlines allowed a very quick and effective establishment of the observatory, even though some adjustments are always necessary with regards to the difficult detection of micro-pollutant traces. After a year of observation, notably for 15 pharmaceuticals and ecotoxicological indicators, results seems to confirm observed tendencies found in other French and European research programs. Therefore, hospital sewage represents only a small share of pharmaceutical compounds emissions and these compounds are detected in the Arve, as in most European rivers. The perspectives are to propose some answers for local strategy, in terms of separating or not the effluents, and to develop a French observatory network to support the national strategy for the control of micro-pollutant discharges, influents or potential treatments, especially for pharmaceuticals.