Changement climatique : comment lutter contre le stress hydrique
La hausse des sécheresses estivales s’accompagne d’étiages sévères des rivières voire leur intermittence, de niveaux bas de nombreux aquifères, et d’une hausse des besoins en eau, notamment pour l’irrigation et la production d’énergie. Dans le même temps, il faut préserver l’environnement et la biodiversité qui souffrent d’autant plus que les étés sont ponctués de canicules comme celle de juin et d’août 2025. Sur un sol sec, les orages d’été intenses ruissellent alors sans recharger les nappes, en érodant sol et couvert végétal. Le changement climatique va-t-il aboutir à une catastrophe annoncée, avec des mortalités massives d’espèces cultivées ou naturelles, des restrictions économiques, voire des crises hydriques majeures avec pénurie d’eau jusque dans les grandes villes ?

L’équation semble insoluble. Pourtant il y a matière à trouver des solutions. D’abord via la sobriété, avec un meilleur partage des ressources, des activités plus économes en eau (dans l’agriculture et l’industrie), et via une meilleure maitrise de la demande urbaine en eau. Cette dernière passe par une réduction des pertes, par des mesures incitatives et hydro-économes. Ensuite l’ouverture à de nouvelles ressources (eaux de pluie, eaux grises, eaux usées, eaux de mer) à favoriser lorsque c’est adapté et économiquement portable. Enfin en étudiant les stratégies d’adaptation et de protection de l’environnement. Cela concerne les forêts, haies, prairies, cultures, les zones humides, cours d’eau, plans d’eau, milieu marin côtier, eaux souterraines, mais aussi l’environnement en ville, en réintégrant et favorisant le verdissement des villes, les trames (vertes, bleues, brunes, noires, …) si importantes aussi pour protéger la santé des populations et lutter contre les ilots de chaleur urbains.
La mise en œuvre de ces briques nécessite des compétences scientifiques et techniques, mais aussi une vision à l’échelle territoriale, une volonté politique, l’implication des acteurs et citoyens, car c’est par le collectif que l’on obtient les résultats les plus durables.
La revue TSM relaie ces thématiques par ses publications, et porte ce projet global. Alors, chers auteurs et lecteurs, poursuivons nos efforts en favorisant l’atténuation et l’adaptation au stress hydrique, par nos actions, nos publications, nos lectures.
Michel Lafforgue
Membre du Comité de lecture de la revue TSM
Grand expert et directeur de projet à Suez Consulting
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