Édito

Il est temps pour moi de passer le flambeau de la présidence du Comité de lecture de la revue Techniques Sciences et Méthodes de l’Astee. J’ai eu pendant sept ans le privilège d’animer ce comité. Sept années durant lesquelles, grâce à l’implication de ses membres, nous avons, je crois, réussi à faire vivre et faire évoluer cette revue si précieuse pour chacun d’entre nous, les acteurs de l’eau, des déchets et de l ‘ environnement.

Pour nombre d’entre-nous, Techniques Sciences et Méthodes fait partie de notre paysage professionnel. Elle est bien sûr le lien avec l’actualité de l’association et de ses membres, mais également une fenêtre éclairante sur les avancées techniques et scientifiques de nos métiers. Souvent lecteurs, parfois auteurs, nous voyons dans la revue le moyen de croiser nos visions et partager nos avancées sur des domaines en perpétuelle évolution.

S’investir dans le Comité de lecture, c’est contribuer à faire vivre les dossiers techniques de la revue, pour proposer aux lecteurs une ligne éditoriale cohérente, adressant des sujets d’actualité, et bien sûr reposant sur des articles de qualité. S’investir dans le comité de lecture, c’est également contribuer à faire évoluer la revue, pour qu’elle reste ce qu’elle est depuis maintes décennies, une revue de référence pour les acteurs de l’eau et des déchets.

Cette évolution de la revue a bénéficié du mouvement de modernisation de l’Astee, tout d’abord avec le « plan stratégique Astee 2020 » porté dès 2017 par le Président Christophe Perrod, puis le plan d’actions « Vision Astee 2025 » engagé en 2022 sous l’impulsion de la Présidence de Pierre Hirtzberger. Ces deux plans ont notamment permis de réaffirmer la légitimité de l’association à porter tout éclairage scientifique et technique sur l’eau et les déchets au bénéfice d’une meilleure compréhension des enjeux techniques et scientifiques inhérents aux domaines d’intervention de l’Astee.

C’est dans ce contexte, et grâce au dynamisme de la rédaction, assurée par Muriel Auriol puis Louis Cabot, que le comité de lecture a engagé les grandes manœuvres : modification des formats avec la création de la « note technique », structuration des appels à contribution pour proposer aux lecteurs des dossiers techniques toujours plus complets, connexion avec le Comité de la recherche de l’ASTEE et les comités d’organisation de conférences nationales de référence, raccourcissement des délais de relectures par la mise en place d’un système de prélecture, et bien d’autres choses encore… Mais plus encore que ces ajustements, c’est le défi de l’accès libre (ou Open access) qui fut notre chantier. Le numéro « Spécial Covid », exclusivement numérique, édité lors de cette période si particulière, a lancé le mouvement. La création d’un groupe de travail dédié à la réflexion sur l’évolution de la revue, a permis de prolonger la réflexion et de réussir ce passage vers un TSM 4.0 ; TSM étant aujourd’hui la seule revue francophone du domaine de l’eau et des déchets, à proposer ses articles scientifiques et techniques 100% en accès libre, sans coût pour les auteurs et les lecteurs. Dans le même mouvement, la revue s’est restructurée pour accueillir une section dédiée aux « partages opérationnels ». Complémentaire aux dossiers scientifiques et techniques, cette section se veut proposer des cas concrets et des retours d’expérience de réalisations pratiques, si précieux pour les professionnels que nous sommes.

Des avancées significatives permises par un travail collectif et un portage pluriel. Aussi, permettez-moi de conclure cet éditorial en adressant mes remerciements aux personnes qui ont rendu ce chemin possible. Merci d’abord à l’Astee, et notamment à Christophe Perrod et Pierre Hirstzberger, Carine Morin-Batut et Solène Lefur, Adeline Clifford et Anne-Laure Makinsky, pour leur confiance. Merci aux responsables successifs de la rédaction, Muriel Auriol, Louis Cabot, et Pascale Meeschaert, qui ont dessiné avec le comité l’avenir de la revue. Merci bien sûr, à chacun des membres du comité de lecture, d’hier et d’aujourd’hui. Travailler avec vous aura été un plaisir, et une source d’apprentissage. Je ne puis résister à l’envie de vous citer, car ce chemin parcouru, c’est le vôtre : Pascal Alexandre, Mathieu Boillot, Geneviève Boissonnade, Jean-Marc Choubert, Hubert Dupont, Céline Durand, Alexandre Fleury, Johnny Gasperi, Sabrina Guerin, Alain Heduit, Véronique Heim, Michel Lafforgue, Alexandra Lequien, Juan Ochoa, Christelle Pagotto, Dominique Pin, Guillaume Stahl, Florence Soupizet, Jean Vuathier, et nos regrettés collègues Bernard Montadert et Jean-Pierre Thoreau.

Chers amis, j’ai vécu avec vous une belle aventure humaine qui nous aura permis, comme d’autres l’ont fait avant nous, et comme d’autres le feront après nous, de prendre soin de notre revue qui, pour une centenaire, se porte comme un charme.

Vincent Rocher

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