Évaluation de l'effet potentiel de rejets de station d'épuration désinfectés à l'acide performique (PFA) sur les communautés microbiennes du milieu récepteur
Évaluation de l'effet potentiel des effluents de stations d'épuration désinfectés à l'acide performique (PFA) sur les communautés microbiennes du milieu récepteur
S. BAGAGNAN1 , M.D. JUSSELME2 , V. ALPHONSE3 , A. LIVET4 , S. GUERIN RECHDAOUI5 , A.MARCONI6 , V. ROCHER7 , R. MOILLERON8
Des techniques avancées efficaces pour améliorer le traitement des rejets de stations d'épuration ont été développées pour répondre à la demande croissante de protection des ressources en eaux et aux menaces pour la sécurité de l'eau liée aux contaminants (chimiques, biologiques) provenant des rejets. Récemment, l'utilisation de l'acide performant (PFA) suscite un intérêt croissant grâce à ses propriétés oxydantes élevées. La plupart des travaux de recherche se sont concentrés sur son efficacité à éliminer les
bactéries indicatrices fécales qui sont utilisées pour contrôler la qualité biologique des rejets. Mais les effets potentiels des rejets traités à l'acide performique sur les communautés microbiennes du milieu récepteur restent moins renseignés. Dans ce travail, les effets potentiels de rejets de stations d'épuration traitées au PFA sur les
micro-organismes du milieu récepteur, dans le cas présent la Seine, ont été étudiés. Pour cela, des expériences en laboratoire ont été mises en place. Le rejet de la station de Seine Centre traité au PFA à 2 mg/L pendant 10 min a été mis en contact avec l'eau de la Seine pendant 60 min. L'abondance, les activités et la diversité des communautés microbiennes de ce mélange ont été suivies à pas de temps régulier pendant 60 min. Les résultats montrent que dans les conditions expérimentales de cette étude, il subsiste un effet rémanent léger après la mise en contact des rejets traités au PFA avec de l'eau de la Seine. L'activité et la diversité microbienne des eaux de la Seine recevant les rejets non traités diffèrent également légèrement de celles des eaux de Seine recevant des rejets traités au PFA pour les 15 premières minutes. Cela est probablement dû à la différence de concentration des cellules microbiennes intactes/endommagées dans les rejets traités ou non. Cette différence pourrait affecter la capacité de dégradation de la matière organique pendant ces 15 premières minutes, tout comme la présence potentielle de PFA résiduel. Dans l'ensemble, nous n'avons pas observé d'impacts spécifiques des rejets traités au PFA sur les micro-organismes de la Seine. D'autres expériences et mesures sont nécessaires pour confirmer les effets mineurs observés au début du contact. Les résultats de cette étude apportent un premier retour d'expérience dans des conditions d'exploitation sur la suppression au PFA, soulignant l'impact réduit des rejets traités au PFA sur les communautés microbiennes du milieu récepteur.
Des techniques avancées et efficaces de traitement des eaux usées des stations d'épuration ont été développées pour répondre à la demande croissante de protection de la qualité des ressources en eau. Récemment, l'utilisation de l'acide performant (PFA), grâce à ses propriétés oxydantes élevées, a suscité un intérêt croissant. La plupart des recherches se sont concentrées sur son efficacité pour éliminer les bactéries indicatrices fécales. Cependant, on en sait moins sur les effets potentiels de l'acide performique sur les communautés microbiennes du milieu récepteur. Dans ce travail, les effets potentiels des rejets de la station d'épuration traités au PFA sur les microorganismes du milieu récepteur, en l'occurrence la Seine, ont été étudiés. À cette fin, des expériences en laboratoire ont été réalisées. Le rejet de la station Seine Centre, traité au PFA à 2 mg/L pendant 10 min, a été mis en contact
avec l'eau de la Seine pendant 60 min. L'abondance, les activités et la diversité des communautés microbiennes de ce mélange ont été suivies à intervalles de temps réguliers pendant soixante minutes. Les résultats montrent que, dans les conditions expérimentales de cette étude, il existe un léger effet résiduel sur l'abondance des cellules microbiennes intactes suite
au contact des rejets traités au PFA avec les eaux de la Seine. L'activité microbienne et la diversité des eaux de la Seine recevant les rejets non traités diffèrent de celles des eaux de la Seine recevant les rejets traités au PFA. Ceci est probablement dû à la différence de concentration de cellules microbiennes intactes/endommagées dans les
rejets non traités et traités. Cette différence pourrait affecter la capacité à dégrader la matière organique pendant ces 15 premières minutes, ainsi que la présence potentielle de PFA résiduel. Globalement, nous n'avons pas observé d'impacts spécifiques des rejets traités au PFA sur les microorganismes de la Seine. D'autres expérimentations et mesures sont nécessaires pour confirmer les effets mineurs observés au début de contact. Les résultats de cette étude fournissent un premier retour d'expérience en conditions opératoires sur la séparation au PFA, mettant en évidence l'impact réduit des rejets traités au PFA sur les communautés microbiennes du milieu récepteur.
1,2,3,4,8 Laboratoire Eau, Environnement et Systèmes urbains (Leesu) – Université Paris Est Créteil
5,6,7 Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap) – Direction de l'Innovation – Colombes
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