Caractérisation de la matière organique dissoute des rejets d’une importante station d’épuration et influence sur la biodisponibilité du cuivre
Résumé
La matière organique dissoute (MOD) joue un rôle important dans la spéciation et la biodisponibilité des métaux traces. Cependant aucune information n’est actuellement disponible quant à l’influence des MOD issues du rejet de station d’épuration sur la biodisponibilité du cuivre. Une procédure d’extraction et de fractionnement de la MOD sur résines (DAX-8 et XAD-4) a été mise en place afin d’extraire la MOD urbaine dans son intégralité avec un minimum de perte et d’altération. Trois fractions : hydrophobe (HPO), transphilique (TPH) et hydrophile (HPI) représentant respectivement 34%, 20% et 46% du carbone ont ainsi été isolées d’une eau de sortie de station d’épuration (Step). Cette distribution montre l’importance en milieu anthropisé de la fraction HPI souvent négligée de par sa difficile extraction. Différentes techniques analytiques (élémentaires, spectroscopiques : UV, IR) ont permis de caractériser ces fractions mettant ainsi en évidence : une MOD urbaine peu humifiée, des fractions HPO et TPH de nature chimique proche et une fraction HPI différente, notamment de par sa très faible aromaticité. La biodisponibilité du cuivre en présence de chacune de ces trois fractions de MOD a été évaluée à l’aide d’un biotest de toxicité aigüe sur Daphnia magna. Les résultats montrent qu’à l’instar des substances humiques, la MOD issue de rejets traités de STEP, bien que moins humifiée, conserve un pouvoir limitant la toxicité du cuivre.
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