L’observatoire MeSeine est l’observatoire du milieu naturel développé et exploité par le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), via sa direction Innovation. Fondé sur la mesure de l’oxygène en Seine au début des années 1990, il a depuis intégré des modalités de surveillance en pointe, incluant depuis quelques années les méthodes basées sur les effets sur le vivant ou bioessais. Ces méthodes permettent d’investiguer les pollutions modernes de l’eau d’une manière novatrice et complémentaire aux méthodes analytiques historiques, qui montrent certaines limites dans ce contexte. Pour autant, ce sont des approches difficiles à appréhender et à interpréter pour les non-spécialistes. Le présent travail expose ainsi les stratégies de conceptualisation et d’appropriation des bioessais par le Siaap pour assurer leur intégration dans l’Observatoire. Les données générées entre 2017 et 2019 via l’implémentation de méthodes de mesure de toxicité générale multi-organismes et de perturbateurs endocriniens in vivo sont mises en lumière au travers des occurrences de détection, de l’intensité des réponses obtenues et des corrélations avec les marqueurs de pressions anthropiques, le long d’un linéaire de Seine et de Marne de plus de 100 kilomètres. Ces méthodes permettent de mettre en évidence les dynamiques d’établissement des impacts biologiques de l’amont vers l’aval, en matière de détections positives, intensités de réponse, mais aussi répartition spatiale ou temporelle selon les sites considérés.

MeSeine is the surveillance network of the main rivers in the Paris conurbation area developed and operated by the Innovation direction of the Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), the Greater Paris area wastewater treatment syndicate. Originally based on dissolved oxygen measurements in the Seine in the early 1990s, it has regularly evolved to include state-of-theart assessment modalities, including real-time monitoring and, in recent years, extended panels of effectsbased methods or bioassays. These methods allow for a distinctive take on water quality evaluation, beyond classical physicochemical analysis. Nevertheless, bioassays pose various implementation challenges for nonspecialists, particularly in an industrial context; the present article illustrates the syndicate’s approach to integrating effect-based methods in the MeSeine network. The data generated between 2017 and 2019, using repeated assessments of general toxicity events on a multi-organism panel and endocrine disruption in aquatic organisms, are presented and contextualized through analyses of occurrences and correlations with known markers of anthropic pressures along more than 100 km of the Seine and Marne rivers. These methods highlight the dynamics of biological impacts upstream and downstream in terms of detected events and response intensities, but also with regards to spatiotemporal distribution among stations of interest along the network. Importantly, this work lays the foundations for a necessarily durable and robust incorporation of effects-based methods in a unique operational surveillance system.