Micropolluants en assainissement : un nouveau cadre qui invite à l’action !
La nouvelle Directive Eaux Résiduaires Urbaines (dite DERU2), récemment adoptée, inscrit les micropolluants parmi les priorités à adresser en assainissement ces vingt prochaines années.

Elle fixe un cadre ambitieux et structurant en impulsant un travail à deux niveaux :
- A la source, en renforçant le contrôle des activités « non domestiques » raccordées au réseau de collecte des eaux usées. L’objectif est de préserver la qualité des sous-produits de l’épuration, boues et eaux traitées, pour favoriser leur valorisation dans une logique d’économie circulaire ;
- En sortie de station d’épuration, en ajoutant un traitement quaternaire des eaux usées issues des grands systèmes d’assainissement (plus de 150 000 EH) mais également des plus modestes (au de là de 10 000 EH) dès lors qu’il existe à l’aval des rejets un risque particulier. Les substances visées sont avant tout celles qui pourront difficilement être contrôlées à la source (résidus pharmaceutiques, cosmétiques, …).
Les polluants éternels (PFAS) entrent également dans la danse ! Comme annoncé par le plan ministériel « micropolluants », une surveillance des PFAS dans les eaux usées et les boues va se mettre en place.
Ce nouveau cadre réglementaire et technique doit donc nous inviter à :
- réfléchir aux mesures prioritaires à mettre en œuvre en assainissement pour protéger durablement notre environnement, au regard des ressources disponibles,
- mais aussi à mobiliser l’ensemble des acteurs à agir pour y arriver !
Lutter contre la micropollution nous concerne tous : citoyens, à travers nos choix de consommation et nos usages de produits au quotidien ; agriculteurs et industriels via l’adoption de bonnes pratiques (solutions propres, traitements, …) ; collectivités en faisant preuve d’exemplarité au sein des services et en initiant sur les territoires des projets (opérations collectives, épuration des effluents, …) ; chercheurs pour mieux évaluer les risques, et développer des solutions innovantes !
La revue TSM se fait régulièrement le relais d’articles et de partages opérationnels sur la « micropollution », comme dans ce numéro.
Alors, chers auteurs et lecteurs, affirmons nos rôles et poursuivons nos travaux pour relever ensemble le défi de la micropollution !
Christelle Pagotto
Membre du Comité de lecture de la revue TSM
Responsable qualité assainissement à la Direction Technique de Veolia Eau France
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