Chaque année en France, 34 milliards de m³ sont prélevés en moyenne : production d’énergie (57%), eau potable (18%), industries (10%), agriculture (15%), dont plus de 80% sont restitués au milieu naturel.

Le réchauffement climatique actuel conduit à de fortes disparités géographiques et saisonnières. Et à certaines périodes des années les plus sèches, jusqu’à 60 départements ont connu des restrictions de consommations plus ou moins fortes.

Dans le cas de l’eau potable, il est demandé un effort particulier aux responsables de la production et de la distribution afin de limiter les pertes sur réseau estimées à 1 milliard de m³, dont 50% environ seraient techniquement récupérables, mais à des coûts pouvant être très élevés.

C’est la double démarche d’une approche économique progressivement amendée par celle de développement durable qui est recherchée ici.

Un groupe de travail Astee propose donc une démarche économico-environnementale integrant :

• une meilleure connaissance du patrimoine de distribution, de son fonctionnement avec représentation sur SIG,

• la mise en place d’outils de surveillance des pertes sur réseau, de bases de données et d’aide à la décision,

• un suivi grâce à des indicateurs de performance,

• puis, une étude financière et environnementale.

Celle-ci sera établie pour permettre d’apprécier les enjeux réels dans le contexte particulier concerné (caractéristiques et état du réseau, investissement dans une nouvelle ressource, augmentation de la production ou renforcement du réseau, mise en place d’une interconnexion, impact sur les différentes parties prenantes des ressources en eau…). Ce n’est qu’ensuite que pourra être adopté un plan d’action avec court et moyen terme, étayé des engagements des différentes parties et des indicateurs de suivis adéquats.