Dans cet article, on s’intéresse, d’une part, à la quantification du flux sédimentaire en exploitant des valeurs instantanées des débits liquides (Q_L) et des débits solides en suspension (Q_S) et, d’autre part, à la relation existant entre la concentration des sédiments en suspension (C) et le débit liquide (Q_L) lors d’événements hydrologiques extrêmes tels que les crues. Pour cela, on a exploité les données instantanées des débits liquides (Q_L) et des concentrations (C) mesurées à l’exutoire du bassin versant de l’oued Lakhdar (170 km²) et fournies par les services de l’Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) pour la période de 1970 à 2014. L’analyse de ces données a permis de montrer l’importance des saisons dans la compréhension des phénomènes hydrologiques dans ce bassin et de mettre en évidence la variabilité des apports solides durant toute la période d’observation avec un apport maximum enregistré en 2008-2009 de 16 956 t/an et une dégradation spécifique de 99 t·km¯^²·an¯^¹ (dépassant environ 1,5 fois les moyennes interannuelles). À l’échelle saisonnière, les valeurs maximales sont enregistrées en automne de l’année 2012-2013, dépassant les moyennes interannuelles. Cette variabilité est due aux orages violents de l’automne après une longue période estivale sèche. L’analyse des 20 crues les plus importantes enregistrées est réalisée à partir de l’allure des graphes représentant C en fonction de Q_L qui dessinent trois modèles de courbes d’hystérésis : dans le sens horaire, antihoraire et en forme de huit. Sur les 20 crues étudiées, celles présentant une boucle dans le sens contraire des aiguilles d’une montre et sous forme de huit pour la relation (C/Q_L) correspondent à des concentrations maximales et à des flux généralement élevés.

In this article, we are interested on the one hand in the quantification of the sediment flow by exploiting instantaneous values of the liquid flows (Q_L) and of the suspended solid flows (Q_S) and on the other hand in the relationship between the concentration of suspended sediment (C) and the liquid flow (Q_L) during extreme hydrological events such as floods. For this, we used the instantaneous data of liquid flows (Q_L) and (C) concentrations measured at the outlet of the wadi Lakhdar watershed (170 km²) and provided by the services of the National Water Resources Agency (ANRH) for the period of 1970-2014. The analysis of these data made it possible to show the importance of the seasons in the understanding of the hydrological phenomena in this basin and to highlight the variability of the solid inputs during the entire observation period with a maximum input recorded in 2008-2009 of 16 956 t/year and a specific degradation of 99 t·km¯²·year¯¹ (exceeding approximately 1.5 times the interannual averages). On a seasonal scale, the maximum values are recorded in autumn of the year 2012-2013, exceeding the interannual averages. This variability is due to severe thunderstorms in the fall after a long dry summer. The analysis of the 20 most important floods recorded is carried out from the shape of the graphs representing C as a function of Q_L which draw three models of hysteresis curves: clockwise, counterclockwise and figure eight. Of the 20 floods studied, those with a counterclockwise loop and in the form of eight for the (C/Q_L) relationship correspond to maximum concentrations and generally high flows.