L’analyse quantitative du risque parasitaire, un outil performant de sécurité sanitaire des usines d’eau potable
Quantitative parasitic risk assessment, performant tool for a microbiological safety of drinking water
RésuméCet article décrit l’évaluation du risque microbiologique dans trois usines de traitement d’eau potable du Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif, 151 communes). Les usines produisent et distribuent de l’eau à 4,6 millions de consommateurs à partir de la Seine, de l’Oise et de la Marne, contaminées en pathogènes. Un plan de gestion des risques microbiologiques a été mis en place de la prise d’eau au robinet du consommateur. La sécurité microbiologique de l’eau est assurée par deux piliers : une stratégie multibarrière avec différentes étapes de traitement de l’eau (clarification, filtration sur sable, ozonationfiltration sur charbon actif en grains, UV, chloration) complétée d’une analyse quantitative du risque microbiologique (QMRA). Grâce à la QMRA, le Sedif évalue l’efficacité de traitement des filières et optimise les étapes de désinfection. La stratégie utilisée pour caractériser le risque parasitaire repose sur l’évaluation quantitative de la contamination des ressources par les pathogènes (Cryptosporidium et Giardia) et de l’efficacité des étapes de traitement avec des données d’exploitation. L’estimation stochastique du risque parasitaire repose sur des simulations probabilistes (Monte-Carlo). L’analyse QMRA a mis en évidence des points critiques du système de traitement d’eau. Elle a conduit à l’installation d’une étape de désinfection par le traitement supplémentaire aux UV pour la maîtrise du risque lié au Cryptosporidium sur les trois usines. La mise en oeuvre des UV permet de réduire les consignes d’ozonation et de chloration calculées grâce à la QMRA. Cette démarche de gestion des risques sanitaires est reconnue par la certification ISO 22000 depuis 2007, et répond aux exigences du plan de gestion de la sécurité sanitaire des eaux (PGSSE).
AbstractThis paper describes the microbial risk evaluation in the three drinking water treatment plants of the Syndicat des Eaux d’Ile de France (151 municipalities). Using water from the Seine, Oise and Marne rivers (with microbiological hazards), these drinking water treatment plan (DWTP) produce and distribute drinking water for 4,6 millions inhabitants. A Water Safety Plan has been implemented for the whole water supply system to respect safe water from source to tap. It includes two pillars for guaranteeing water safety: a multiple treatment steps in a strategic “multi-barrier” approach with clarification, sand filtration, ozonation, granular activated carbon adsorption, UV and chlorination and a quantitative microbial risk assessment (QMRA) evaluating the efficiency of the water safety plan and optimizing the different treatment steps. The strategy applied to characterize microbial risk is based on monitoring of pathogens in the source, and efficiency of the processing steps regarding those microorganisms. A quantitative characterization of source water contamination is applied for several pathogens (Cryptosporidium, Giardia). The probalistic abundances of parasites in water sources have been integrated in a stochastic model to evaluate the infection risks (Monte-Carlo). QMRA allowed the identification of the “weak points” in the water safety plan undertaken on the plants. Parasitic risks of infection have been reduced using both a multi-barrier disinfection strategy (integration of UV within the existing plants mainly for the risk linked to Cryptosporidium). QMRA have been used for optimizing the different treatment steps such as ozonation and chlorination. This approach to managing health risks has been recognized by ISO 22000 certification since 2007 and is usefull for Plan for the Management of Sanitary Water Safety.
1,2 Veolia Eau d’Île-de-France – Nanterre
3,4 Syndicat des eaux d’Île-de-France – Paris
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