État de l'art sur les déchets diffusés abandonnés en milieu urbain et transférés via les réseaux pluviaux
État de l'art sur les déchets urbains et les flux transférés par les réseaux d'eaux pluviales
RésuméLes environnements terrestres ont récemment été désignés comme la source principale de la pollution plastique liée aux milieux aquatiques (rivières, océans, etc.), mais peu d'études étayent cette hypothèse. La problématique des déchets abandonnés sur les surfaces urbaines et transférés via les réseaux pluviaux est pourtant une problématique de longue date, mais souvent laissée aux collectivités et/ou associations, sans réelle implication de la recherche scientifique. Cette synthèse a pour objectifs de recenser les données existantes sur les densités de déchets abandonnés sur l'espace urbain, sur les flux transférés
dans les réseaux pluviaux et sur les facteurs qui déterminent leurs variabilités spatiotemporelles. Elle vise également à exposer les typologies des déchets observés. Il ressort de cette synthèse que l'importante variabilité à la fois des méthodes utilisées et des modalités d'expression des résultats rend difficile la comparaison des études et la généralisation des résultats. Les études indiquent des densités de déchets, plastiques surtout, de l'ordre de quelques dizaines à plusieurs centaines de milliers de déchets/km² sur les surfaces urbaines. Ces densités ont d'importantes variabilités spatiotemporelles dont les facteurs restent peu
identifiés par manque de standardisation dans les paramètres pris en compte. Dans les eaux pluviales urbaines, les flux quantifiés sont conséquents et entraînent une contribution majeure de cette source dans la pollution des milieux hydrologiques récepteurs. Mais cette contribution est difficile à appréhender parce que différentes approches sont utilisées pour normaliser les flux quantifiés (rapportés au nombre d'habitants, à la surface drainée ou à la surface imperméabilisée) et que de nombreuses variables peu considérées (climat, propreté, types de réseaux…) sont susceptibles de jouer un rôle. Des solutions préventives telles que les actions des services de nettoyage et la présence d'avaloirs sélectifs apparaissent néanmoins efficaces pour
limiter le transfert des macrodéchets vers les milieux aquatiques récepteurs.
Les milieux terrestres ont récemment été désignés comme la principale source de pollution plastique enregistrée dans les milieux aquatiques (rivières, océans, etc.), mais peu d'études soutiennent cette hypothèse. Les déchets sur les surfaces urbaines et transférés par les systèmes d'eaux pluviales sont une problématique ancienne, mais souvent laissée aux collectivités locales et/ou aux associations, sans aucune implication dans la recherche scientifique. L'objectif de cette synthèse est de recueillir les données existantes sur les densités de déchets urbains, sur les flux transférés par les systèmes d'eaux pluviales et sur les facteurs explicatifs de leurs variabilités spatio-temporelles. Elle vise également à décrire les types d'éléments
observés. Il ressort de cette synthèse que la variabilité importante tant dans les méthodes que dans l'expression des résultats rend difficile la comparaison des études et la généralisation des résultats. Les études indiquent des densités de déchets, principalement composés de plastiques, de l'ordre de quelques dizaines à plusieurs centaines de milliers d'éléments/km² sur les surfaces urbaines. Ces densités sont soumises à d'importantes variabilités spatiales et temporelles, dont les facteurs sont encore mal identifiés en raison d'un manque de standardisation dans les paramètres choisis. Dans les eaux pluviales urbaines, les flux de déchets sont importants et entraînent une contribution majeure de cette source à la pollution des milieux hydrologiques récepteurs, mais la normalisation variable de ces flux (en fonction du nombre d'habitants, de la surface drainée ou de la surface imperméable) et qu'un certain nombre de variables peu prises en compte (climat, curages, types de réseaux…) sont susceptibles de jouer un rôle. Des solutions préventives telles que les actions des services municipaux de nettoyage et la présence de prises d'eau sélectives semblent néanmoins efficaces pour limiter le transfert de déchets vers les milieux aquatiques récepteurs.
1, 5 Université Gustave Eiffel – GERS-LEE – Bouguenais
1,5 Institut de Recherche en Sciences et Techniques de la Ville (IRSTV) – CNRS – Nantes
2 Laboratoire eau, environnement et systèmes urbains (LEESU) – Université Paris Est Créteil – École des Ponts – CréteilLaboratoire eau, environnement et systèmes urbains (LEESU) – Université Paris Est Créteil – École des Ponts – Créteil
3 Citéo – Paris
4 LEESU – École des Ponts – Université Paris Est Créteil – Marne-la-Vallée
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