Dans le contexte actuel des grands enjeux mondiaux, il est nécessaire que les activités de gestion des déchets se préoccupent de la thématique du réchauffement climatique. Le réchauffement climatique est un phénomène imputable, de façon quasi-certaine selon le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), aux activités humaines qui émettent des gaz à effet de serre (GES) en quantité de plus en plus importante, ne permettant plus une régulation par le système terrestre. Les CSDU font partie de ces activités puisqu’ils émettent du méthane à travers la couverture mise en place sur le massif de déchets.

Cependant, compte tenu des évolutions importantes, ces dernières années, de la réglementation et des technologies disponibles aussi bien pour le traitement des déchets que pour la valorisation énergétique du biogaz, la décharge n’est plus celle d’il y a quelques années. En effet, le traitement des déchets est maintenant envisagé avec deux objectifs principaux : la limitation des impacts environnementaux et l’optimisation de la valorisation du potentiel énergétique des déchets.

Les modes actuels d’exploitation des CSDU doivent donc être définis en fonction des technologies disponibles aussi bien pour les prétraitements que pour l’exploitation en ellemême. En effet, les traitements mécano-biologiques, le bioréacteur aérobie et le bioréacteur anaérobie sont trois techniques complémentaires qu’il est possible d’utiliser pour optimiser le traitement des déchets. Selon les technologies mises en place, l’impact en matière d’émission de gaz à effet de serre ne sera pas le même. En effet, il est important de réfléchir aux émissions diffuses des process mais aussi aux émissions dites « indirectes » induites par la mise en place des outils de traitements, comme les matériaux utilisés, le transport de matière, les énergies nécessaires à la construction…

Les gaz à effet de serre sont donc un paramètre non négligeable à prendre en compte dans l’élaboration des projets. Cela est d’autant plus vrai que de plus en plus de collectivités s’intéressent à leur « Bilan d’émissions de GES » et sont donc demandeuses de solutions de gestion des déchets les moins émettrices.