Les recherches avançant, les moyens de détection se perfectionnant, on sait que l’on trouve des traces de résidus de médicaments dans les eaux usées avant et après traitement et donc dans l’environnement et les eaux de distribution.

Cette étude stratégique a permis de poser les enjeux au regard de ce territoire transfrontalier. Dans un contexte de dynamique démographique bien au-dessus des moyennes nationales, la consommation de médicaments des habitants est élevée. Une partie (variable selon les molécules) des substances ingérées se retrouve dans le cycle de l’eau, par excrétion via les urines; certains process épuratoires permettent de traiter efficacement les résidus de médicaments présents dans les effluents, mais à des coûts économiques et environnementaux significatifs.

La phase d’enquête de perception réalisée auprès de plus de 200 personnes met en évidence que des mesures de rationalisation de la consom - mation et de limitation des médicaments non utilisés sont considérées comme complémentaires des traitements en station d’épuration. Dans ce cadre, la réglementation constitue un appui significatif. L’implication des acteurs de santé est vue comme indispensable, notamment par leur impact lorsqu’ils relayent des messages de sensibilisation.

Ainsi apparaissent plusieurs leviers d’action. Les professionnels de santé, en tant que prescripteurs bien sûr, mais aussi par leurs pratiques pro - fessionnelles, sont à la fois des cibles prioritaires pour les actions de formation et les vecteurs essentiels pour les actions de sensibilisations préventives. Ils doivent être alimentés en infor - mations scientifiques reconnues. Ils doivent pouvoir se situer par rapport à la problématique afin que leur action professionnelle trouve un sens et permette de tendre vers l’objectif de réduction de la présence de micropolluants. Sur l’ensemble des questions, les professionnels de l’eau doivent venir en appui. Toutefois, les actions ne seront efficaces que si cette problématique est prise en compte dans un cadre plus large que la simple question des résidus de médicaments dans l’eau : qualité de l’eau en général, meilleures pratiques environnementales et économiques en matière de santé publique par exemple, et si les positions, différentes de part et d’autre de la frontière, sont considérées comme complémentaires.

As researches progress and means of detection enhance, it has become obvious that there are, before and after treatment, residues of medicinal products in waste water, therefore in environment and in water supply.

This strategic study has set the main issues on that cross border territory at stake. In a context of high level population dynamics, the drugs indiv - idual consumption is still increasing. A part of ingested substances (varying according to the molecule) can be found in water circle, by renal excretion. Some purification processes are able to remove residues of medicinal products in water, but with significant economics and environmental costs.

The investigation phase, based on the perception of more than 200 people, shows that measures of rationalization of drugs consumption, as well as limitation of unused medicines, are considered as complementary to waste water treatment. In this context, regulation can be a significant support.

The involvement of health stakeholders is considered as essential, especially because they are highly believed when they are bearing awareness raising messages.

Several levers can thus be used to improve the situation. Health professionals, as prescribers, but also in their professional practices, are both priority targets for training activities and essential drivers for awareness raising initiatives. They must get reliable scientific information. They must be able to take their own position on the issue, for their professional action to make sense and contribute to reducing residues of medicinal products in water. Water professional should be able to support them on every topic. But the measures will be effective, only if the issue of medicinal products in water is considered in a wider framework, including for example quality of water in general, or improvement of environmental and economical practices in public health, and if the positions of the two countries are considered as complementary.