eaux usées pollution qualité entretien état des lieux
Études
Assainissement
TSM 6 2011 - Page(s) 46-59

Les eaux usées issues des aires de repos et des aires de services des autoroutes

Wastewaters from service areas and rest areas on motorways

Résumé

Les rares données sur les eaux usées des aires de repos et services ont été exploitées. Les résultats sont à utiliser avec la plus grande précaution du fait des spécificités propres à chaque aire. Le réseau court de ces aires véhicule des matières brutes dont les prélèvements sont extrêmement complexes et entachent leur représentativité.

L’effluent est différent selon les deux types d’aires : pour les aires de repos, on constate un déficit dans la concentration en matière organique et, pour les aires de services, la concentration en azote Kjeldahl dépasse 200 mg/L. Dans les deux cas, le rapport demande chimique en oxygène/demande biologique en oxygène mesurée à 5 jours (DCO/DBO5) reste comparable au ratio mesuré en eaux usées domestiques. Par rapport à la valeur classique d’une eau usée domestique, le coefficient d’enrichissement en azote est de 3 pour les aires de services et de 5 pour les aires de repos.

Les variations saisonnières apparaissent nettement sur les aires de services tant pour les charges hydrauliques qu’organiques.

Pour les aires de repos, on propose de retenir, pour dimensionner les installations de traitement des eaux, comme premier ordre de grandeur, une charge hydraulique nominale indépendante du trafic et fixée autour de 10 m3/j.

Pour les aires de service, une relation, totalement caractéristique d’un unique site, reliant la charge hydraulique au trafic, a été élaborée. Les données vis-à-vis de la DCO sont tellement dispersées qu’elles n’ont pu être extrapolées. La charge azotée (CN exprimée en kg/jour) à traiter est en relation directe avec le trafic journalier (T exprimé en 103 véhicules/jour) par la relation CN = 0,28 T.

Un tableau synthétise les grandes lignes des modalités d’exploitation des filières installées.

Abstract

The few data available on wastewater from rest and service areas were exploited. The results must be considered with the highest care because each area has its own specificities.

Sampling the raw materials conveyed by usually short networks is particularly challenging and may affect result representativeness.

The influent concentrations differ according to the type of area considered: for the rest areas, we noticed a deficit in organic matter concentration, while for the service areas, the concentration in Kjeldahl nitrogen overtakes 200 mg/L.

In both cases, the ratio COD/BOD5 remains comparable to the ratio measured in domestic waste water.

The nitrogen enrichment coefficient of service areas is 3 times larger than values usually observed for domestic wastewater. It is 5 times larger for rest areas. Seasonal hydraulic and organic loads variations appear sharply on service areas. For rest areas, we suggest retaining a nominal hydraulic load independent from the traffic to size the wastewater treatment plant, as first approach, and fixed around 10 m3/j.

For service areas, a relation between the hydraulic load with the traffic was elaborated on the base of date from only one site. The COD data are so scattered that they were not able to be extrapolated. The nitrogenous load (CN expressed in kg/day) is in direct relation with the daily traffic (T expressed in 103 vehicles/day) by the relation CN = 0,28 T.

A board synthesizes the main lines of the modalities of operation of the installed wastewater treatment plants.

 

Mots clés : eaux usées, caractérisation, autoroute, aires de service, aires de repos
Keywords : sewage, characterisation, motorway, service areas, rest areas
https://doi.org/10.1051/tsm/201106046
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Article paru dans TSM 6 2011
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