Cet article s’inscrit dans la perspective de la mise en cause des réseaux comme solution de gestion et de contrôle des eaux pluviales urbaines, sous l’effet des critiques techniques, mais aussi des attentes de solutions durables par les habitants. Il commence par dresser l’état des modalités en cours de gestion des eaux pluviales et de la place des modes publics et privés dans cette gestion. Au-delà des obstacles politiques et financiers que peuvent rencontrer les solutions décentralisées de récupération des eaux de pluie pour la réutilisation par le particulier et celles de stockage/infiltration des eaux ruisselées, l’ambition de cet article est d’apprécier les recompositions déjà entamées et à venir des services publics dans leurs missions et leur mode de fonctionnement, en articulation avec l’ensemble des acteurs, usagers et habitants.

This paper takes into account the critics of end-of-pipe systems for urban water control, under a technological approach, as well as sustainable development expectations. It starts with a presentation of the current means of control –whether public or private– in French cities, and the parts that both solutions play in urban pollution and flood management. Whatever the political and financial difficulties that are actually being faced by the private solutions for rain water drainage for private reuse and more specifically that of the storage/infiltration of runoffs, the aim of this article is to assess the restructuring –whether they are in progress or expected in the future– of the public services in their missions and mode of operation, in relation to all the players, users and inhabitants.