réseau dégradation contamination matériaux
Études
Corrosion
Eau potable
TSM 5 2008 - Page(s) 29-35

Aptitude des matériaux à favoriser le développement de biofilm. Méthode d’essais

Résumé

Les matériaux en contact avec l’eau potable peuvent relarguer des composés amenant à la dégradation de la qualité de l’eau. Pour limiter ces effets, la directive 98/83/EC du 3 novembre 1998 impose aux États membres la mise en place de mesures préventives. Pour cela une standardisation des méthodes d’essais est nécessaire. La détermination de l’influence des matériaux à la croissance bactérienne est l’un des critères retenus pour l’évaluation des matériaux au niveau européen (EAS).

En effet, le développement des bactéries dans les réseaux de distribution d’eau est une véritable problématique de santé publique. Cette croissance se fait principalement au sein d’une structure biologique complexe appelée biofilm. Ce développement peut entraîner des modifications de la qualité de l’eau distribuée, par exemple en modifiant ses caractéristiques gustatives. Mais il joue également un rôle protecteur vis à vis de la flore autochtone et facilite donc l’émergence de micro-organismes pathogènes tels que des amibes, les Pseudomonas, les légionelles, etc.

Ce développement de bactéries au sein des canalisations est probablement influencé par la nature et les caractéristiques des matériaux qui les composent (surface rugueuse ou lisse, quantité de matière carbonée relarguée, métaux, etc.).

En vue de l’élaboration d’une réglementation européenne harmonisée (EAS), un groupe de travail européen s’est proposé de définir une méthode normalisée de mesure de l’aptitude des matériaux en contact avec l’eau potable à promouvoir la prolifération microbienne. Ce test est basé sur les travaux hollandais de l’équipe de D. VAN DER KOOIJ [1]. Il est basé sur une méthode dite BPP, pour Biomass Production Potential. Cette mesure, simple, permettra de classer les matériaux en fonction de leur aptitude à promouvoir le développement du biofilm.

Lors de cette étude le protocole a été adapté afin de faciliter sa mise en oeuvre et d’en limiter la variabilité.

Mots clés : biofilms, biomasse, méthode BPP
https://doi.org/10.1051/tsm/200805029

1 CRECEP – 156, avenue P.V. Couturier – 75014 Paris

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