Les procédés de traitements biologiques sont depuis quelques années mis en place à l’échelle industrielle dans le but de recycler les fractions organiques des déchets par génération de compost ou de produits dérivés énergétiques, ou comme prétraitement, avant le stockage ultime des déchets, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Devant la réticence des populations à l’installation de nouvelles installations de traitement thermique des ordures ménagères résiduelles, les opérations de prétraitement mécano- biologique séduisent les collectivités locales françaises. D’après le retour des expériences allemande et autrichienne, elles permettent de limiter le stockage de la matière organique, d’augmenter la durée de vie des installations de stockage et de réduire les émissions liquides et gazeuses. En 2004, et dans le cadre de ses missions d’aide à la modernisation de la gestion des déchets ménagers, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a engagé un programme multidisciplinaire d’évaluation de la première installation française conçue pour le prétraitement mécano-biologique des OMR avant stockage. En collaboration avec Polden – Insavalor, le Lgcie s’est intéressé à l’évaluation bio-physico-chimique des déchets au cours du traitement, dans l’objectif de fournir des informations sur la stabilisation biologique de la matière organique contenue dans les fractions de déchets destinés au stockage. La caractérisation des fractions est basée sur l’analyse par catégories de matières, l’analyse de la matière organique fermentescible et la détermination d’indicateurs biochimiques et biologiques de stabilité. Cette évaluation qualitative a permis de mettre en évidence d’une part l’influence des opérations mécaniques de séparation et de préparation de la matière avant le traitement biologique aérobie et, d’autre part, l’évolution de la matière organique fermentescible au cours de la fermentation chaude et de la maturation aérobie.

For a few years, biological treatment processes for municipal solid waste were developed at industrial scale, either for reusing organic fractions (compost) or refuse derived fuel, or for pre-treating waste before landfilling (allowing to reduce greenhouse gas emission). As it becomes more and more difficult to implement residual municipal waste treatment installations, French local communities are interested in mechanical-biological treatment. According to German and Austrian experience, mechanical-biological treatment allows to reduce organic matter landfilling, to increase landfill life expectancy, and to reduce liquid and gaseous emissions. In 2004, the French Environmental Protection Agency Ademe started a multi-field program in order to evaluate the first French plant of mechanical- biological treatment of residual municipal solid waste before landfilling. In collaboration with Polden-Insavalor, the Lgcie was interested in bio-physical-chemical evaluation of waste during the treatment. The objective was to obtain information on biological stabilisation of organic matter in waste fractions dedicated to landfilling. Waste fractions characterisation included analysis according to matter categories, biodegradable organic matter analysis, and biochemical and biological stability indicators determination. This qualitative evaluation allowed to show, on the one hand, the influence of mechanical steps for matter separation and preparation before the aerobic biological treatment, and on the other hand, biodegradable organic matter evolution during aerobic hot fermentation and maturation processes.