De nombreuses substances chimiques sont produites par les activités humaines. Le milieu marin est le réceptacle d’une partie des produits chimiques rejetés dans l’environnement. Depuis plusieurs décennies, des dispositions ont été prises aux niveaux national et international pour surveiller et contrôler la contamination marine. Les efforts se concentrent sur les composés persistants, bioaccumulables et toxiques. La Méditerranée est une mer quasi fermée où les pressions dues à l’activité humaine sont fortes et en augmentation. Ses écosystèmes montrent une sensibilité particulière à la contamination chimique. Pour certaines substances ayant fait l’objet de mesures de limitation des rejets, les tendances observées sont à la baisse. Le manque de données homogènes à l’échelle du bassin, les incertitudes sur les flux échangés aux interfaces et les lacunes dans la connaissance des mécanismes physiques, chimiques et biologiques, régissant le devenir des conta minants chimiques en mer motivent aujourd’hui la mise en place de projets de recherche sur ces sujets.

Many chemicals are produced by human activities. The marine environment is the final receptacle of a part of the chemicals released into the environment. For several decades, commitments have been taken at national and international levels to monitor and control marine contamination by chemicals. Priority is given to persistent, bioaccumulative and toxic compounds. The Mediterranean Sea is an almost enclosed sea where the pressures from human activity are strong and growing. Mediterranean ecosystems show particular sensitivity to chemical contamination. Concerning chemicals for which measures have been taken in order to limit releases in the environment, the trends are downward. The lack of homogeneous data at the basin scale, the uncertainty on flux at the interfaces and gaps in knowledge of the physical, chemical and biological mechanisms governing the fate of chemical contaminants in the sea motivate the establishment of research projects on these topics.