Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), via sa direction du développement et prospective, a engagé un projet de recherche (2013-2015) visant à étudier l’efficacité de différentes techniques de traitement tertiaire vis-à-vis des micropolluants émergents (résidus médicamenteux, hormones, polluants de la directive cadre sur l’eau, etc.) encore présents dans les rejets de station d’épuration. Dans le cadre de ce projet, le procédé CarboPlus, conçu par la société Stéreau et basé sur l’injection de charbon dans un réacteur à lit fluidisé, est étudié en collaboration avec les équipes de la Saur et du Laboratoire eau, environnement et systèmes urbains (Leesu). Les différentes campagnes de mesure ont montré que ce procédé permettait d’éliminer efficacement les principaux composés suivis. Le niveau d’abattement est directement lié au taux de traitement, c’est-à-dire à la quantité de charbon actif en poudre (CAP) neuf injecté en continu dans le réacteur. L’application d’un taux de traitement de 10 g/m³ est suffisante pour éliminer efficacement un grand nombre de composés; huit composés étant abattus à plus de 80% avec ce taux de traitement. L’augmentation de ce dernier jusqu’à 20 g/m³ permet d’augmenter encore l’efficacité du traitement. En passant d’un taux de traitement de 10 à 20 g/m³, le nombre de composés abattus à plus de 80% passe à une quinzaine. Le gain est particulièrement important pour certains micropolluants : kétoprofène, naproxène, ofloxacine, sulfadiazine ou sulfaméthoxazole, diclofénac; cette dernière molécule étant éliminée à 90% avec ce taux de traitement.

The Research and Development Department of the Siaap launched a research program (2013-2015) aiming at studying the efficiency of different tertiary treatment technologies to remove emerging micro-pollutants (pharmaceuticals, hormones, WFD pollutants, etc.) which are still detected in the wastewater treatment plants discharges. As a part of this research program, the CarboPlus process, developed by the company Stereau and based on the fresh activated carbon injection in a fluidized bed reactor, is currently studied with the collaboration of Saur and Water, Environment and Urban Systems Laboratory (Leesu) teams. The sampling campaigns highlighted the efficiency of the process to remove the studied compounds. Removal rates are directly correlated to the fresh activated carbon dose continuously injected in the reactor. A dose of 10 g/m³ allows removing efficiently a large number of compounds; 8 compounds are in particular removed at more than 80% at this dose. Increasing the fresh activated carbon dose to 20 g/m³ allows signific antly improving the performances. By doubling the dose from 10 to 20 g/m³, the number of compounds with removals higher than 80% reaches 15. The removal gain is particularly high for several micropollutants: ketoprofen, naproxen, ofloxacin, sulfadiazine or sulfamethoxazole, diclofenac; this last molecule’s removal reaches 90% at this PAC dose.