Des quantités croissantes de refus de dégrillage sont générées dans les stations d’épuration (Step) du fait de l’évolution des procédés de traitement des eaux usées domestiques. Ces déchets n’ont pas fait l’objet de nombreuses études, alors que leur caractérisation est nécessaire pour mettre en place une stratégie de gestion adaptée.

L’objectif de cet article est de décrire la mise en oeuvre d’un plan d’échantillonnage visant à caractériser qualitativement et quantitativement le déchet étudié, dont nous présentons les principaux résultats. Deux campagnes de prélèvements ont eu lieu à Givors (Rhône-Alpes) pour valider ce plan d’échantillonnage. La Step est équipée de trois dégrilleurs en série ayant des mailles de 60, 25 et 6 mm. La production de refus a été suivie durant 7 jours pour chaque campagne, afin d’estimer le flux moyen de déchets générés. Des échantillons de refus ont été collectés à deux points de prélèvements distincts, correspondant aux fractions de refus « > 60 mm » et « 6-60 mm », en mai et en septembre 2007, pour évaluer l’influence de différents paramètres sur la composition du déchet. Au total, 20 échantillons ont été collectés, séchés à 80 °C pendant une semaine et triés manuellement en dix catégories de matériaux.

Les résultats similaires obtenus lors des campagnes ont permis de valider le plan d’échantillonnage mis en oeuvre. La production moyenne de refus à la STEP de Givors est respectivement de 0,53 et 0,56 kg/équivalent habitant et par an (masse brute) en mai et en septembre 2007. Un ratio, compris entre 5 et 10, entre la production en « temps de pluie » et en « temps sec », souligne l’influence majeure des événements pluvieux sur le flux de déchets. Les refus de dégrillage ont une composition relativement stable, les textiles sanitaires et les fines représentant environ 73 % et 17 % de la masse sèche, respectivement. Leur teneur élevée en matière organique, et notamment en matière organique biodégradable, confère aux refus des caractéristiques favorables pour leur traitement par les filières biologiques.

Increasing amounts of screenings are produced from municipal wastewater treatment plants due to technological evolutions in the treatment processes. These solid wastes are poorly documented in the literature although their characterization is needed in order to implement adequate management strategies.

The purpose of this study is to describe the implementation of a sampling plan aimed at characterizing, in amount and in quality, these solid wastes and the main results will be presented. Two sampling campaigns were carried out on the Givors plant (Rhône-Alpes region) in order to validate the sampling plan. The domestic wastewater treatment plant (WWTP) was equipped with multiscreening stages with gap sizes ranging from 60 to 6 mm. Waste production flows were monitored over 7 days in each sampling campaign in order to calculate average production rates. Waste samples were collected from two different places, corresponding to screenings fractions « 60 mm » and « 6-60 mm », in May and September 2007, to evaluate the influence of different parameters on the composition of waste. An overall of 20 samples were thereby collected, dried at 80 °C for a week, and subsequently hand-sorted into 10 fractions of waste materials.

Similar results were obtained from different campaigns, which validated the implemented sampling plan. The average production of screenings on Givors was 0.53 and 0.56 kg per capita (population equivalent) per year (wet mass), in May and September 2007 respectively. A ratio, varying from 5 to 10, between « rainy weather » and « dry weather » productions showed the influence of weather conditions in wastes flow. Screenings composition was relatively constant with sanitary textiles and fines (< 20 mm) corresponding to 73 % and 17 % of the dry weight, respectively. The high content of organic matter, including biodegradable organic matter, brings to screenings good characteristics for biological waste treatment.