Le bon état et le bon potentiel écologiques : la structure et le fonctionnement physiques, déterminants du fonctionnement biologique des cours d’eau. Nouveaux paramètres de surveillance
RésuméLe bon état et le bon potentiel écologiques sont les nouveaux curseurs de qualité des hydrosystèmes décidés par l’Union européenne, dont le principe est inscrit dans la directive cadre sur l’eau depuis 2000. Ils portent en eux différentes exigences qui conduisent à modifier l’approche et les pratiques en matière de surveillance et d’évaluation des milieux, et à entreprendre des actions de réhabilitation avec suivi de leur efficacité. À l’horizon 2015 et au-delà, il s’agit de mettre en œuvre une politique active dont les effets doivent conduire à enrayer la dégradation des milieux aquatiques, à préserver ceux qui auront été considérés comme en très bon état écologique et à entreprendre la réhabilitation des autres milieux. L’obligation de résultats attestés par différents bioindicateurs calés sur les curseurs de bon état ou bon potentiel écologiques se démarque fortement de l’obligation de moyens qui prévalait jusqu’alors.
Une des questions centrales devient par conséquent celle du choix des leviers sur lesquels agir avec efficacité. En analysant simplement le fonctionnement des hydrosystèmes et en pointant les facteurs qui influencent in fine la biologie des organismes qui constitueront la base de l’évaluation de l’état écologique, il apparaît très vite que les facteurs physiques n’ont pas reçu la même attention et les mêmes corrections que les facteurs chimiques au cours des trente dernières années de gestion de l’eau, et qu’il vont faire débat dans les nouveaux choix d’action.
L’objectif du présent texte est d’apporter des éléments de compréhension sur le rôle des facteurs physiques dans le fonctionnement des hydrosystèmes et de montrer la part de dégradation qui leur est imputable afin d’identifier les cibles d’actions possibles pour envisager un processus de réhabilitation. Enfin, la nouvelle stratégie à adopter pour les nouveaux réseaux de surveillance et la nature des paramètres physiques à intégrer est également évoquée.
1,2 Cemagref – Laboratoire d’Hydroécologie quantitative – Unité de recherche biologie des écosystèmes aquatiques – 3 bis, quai Chauveau, CP 220 69 336 Lyon Cedex 09
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