Dimensionner les zones tampons enherbées et boisées pour réduire le transfert hydrique des produits phytosanitaires
Designing vegetated buffer zones in order to limit pesticides transfer by surface runoff
RésuméL’implantation de zones tampons permet de limiter le transfert hydrique des polluants, notamment des produits phytosanitaires, vers la ressource en eau, en complément de pratiques culturales respectueuses de l’environnement. Le choix du type de zones tampons à implanter et du lieu où les positionner dans le bassin versant est essentiel et est abordé dans un article conjoint dans ce numéro (« Limitation du transfert hydrique des produits phytosanitaires par les zones tampons : caractérisation de l’existant et propositions de dispositifs correctifs et complémentaires », Bernard et al.). Après avoir établi ce diagnostic précisant le type et l’emplacement des zones tampons, l’étape suivante consiste à adapter les dimensions des zones tampons choisies en fonction des caractéristiques du milieu. Ces caractéristiques (sol, présence de nappe, type de culture, climat, topographie) influencent en effet fortement leur efficacité. Pour accompagner les maîtres d’oeuvre dans cette étape lors de la définition de plans d’action, Irstea a mis au point un guide de dimensionnement des zones tampons enherbées et boisées [CARLUER et al., 2011]. Ce guide décrit l’utilisation de différents outils et logiciels libres qui permettent de dimensionner ces zones tampons en fonction des caractéristiques respectivement de la surface contri - butive à la zone tampon et de la zone d’implan - tation de la zone tampon. En particulier, le modèle vegetative filter strip modeling system (VFSMOD) [MUÑOZ-CARPENA, 1993], adapté aux conditions de présence de nappe sous la zone simulée, permet de simuler le fonctionnement hydrique et le transport des sédiments au sein des zones tampons. Cet article présente la démarche utilisée, les outils correspondants et l’application du guide sur un petit bassin versant (la Fontaine-du-Theil, Ille et- Vilaine).
Abstract
Buffer zones can mitigate water pollutants transfer towards surface water, specially pesticides, in combination with agricultural practices respectful of environment. The choice of the type of buffer zones to use and its position in the watershed is important this was tackled in the joint paper (“Limiting pesticides transfer by water thanks to buffers zones: characterization of the existing, and proposal of additional and mitigation features”, Bernard et al.). Once this diagnosis is performes, the next step is to define buffer zones size considering the field characteristics. As a matter of fact, these characteristics (soil, presence or not of a water table, crop, climate, topography) have a significant influence on their efficiency. Irstea developed a guide in order to help stakeholders to design vegetated buffer zones. This report describes how to use free tools and software in order to design one buffer zone considering both the contributive area and the buffer zone area characteristics. In particular, VFSMOD model –Vegetative Filter Strip Modeling System–, which was modified in order to be able to deal with water table conditions in the buffer zone soil, is used to simulate vegetated filter strip behaviour considering water and suspended patters transfers. This article presents the method, the tools which are used, and the method application on a small agricultural catchment (la Fontaine-du-Theil, West of France).
1,2,3,4 Irstea, UR MALY – 5, rue de la Doua – CS 70077 – 69626 Villeurbanne
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