Pour réduire les émissions globales de gaz à effet de serre d’une station d’épuration (STEP), il convient tout d’abord de pouvoir les mesurer de manière fiable et exhaustive. Une méthode présentée ici tient compte à la fois des émissions directes, mais aussi des émissions indirectes provoquées par l’activité de la STEP, en adoptant une approche de type « cycle de vie ». Les trois exemples de projets ou de réalisations présentés ensuite dans cet article illustrent différents moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’une STEP de manière globale. Un premier exemple expose un projet de valorisation du biogaz produit lors de la digestion de boues et de graisses, accompagné d’une réduction des consommations d’électricité provoquée par l’abandon d’un traitement aérobie au profit d’un traitement anaérobie, qui réduirait de 85% les émissions globales de CO2 d’une Step agro-alimentaire.

Le deuxième exemple présente l’optimisation des émissions de gaz à effet de serre de la filière boue de la Step municipale de Valenton (Siaap) : en choisissant une valorisation des boues sous forme d’engrais ou de combustible, et en optimisant la récupération de chaleur du process, la filière choisie est optimale en termes d’émissions globales (directes et indirectes) de GES.

Le troisième exemple est celui de la station de Seine aval (Siaap), sur laquelle différents projets (mise en place d’une deuxième turbine à biogaz, refonte du circuit de chaleur, transport fluvial) permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre.