eaux usées métrologie-mesure coût
Études
Assainissement
TSM 1/2 2022 - Page(s) 35-44

Capteurs bon marché et centrales d’acquisition DIY pour les eaux usées : le projet Setier

Low-cost sensors and datalogger open hardware for wastewaters: Setier project

Résumé

Les capteurs sont utilisés en continu ou ponctuellement dans la gestion des ouvrages d’assainissement, mais les coûts d’achat et de maintenance des sondes apparaissent fréquemment trop élevés d’après les collectivités et les exploitants dont les moyens financiers sont de plus en plus contraints. Dans ce contexte, de nombreux capteurs à bas coût arrivent sur le marché, sans retour d’expérience appliqué à la problématique des eaux résiduaires. Le projet de recherche Setier (2020 à 2023), financé par l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et piloté par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), a pour objectif de faire un état des lieux des besoins sur le territoire national et tester la mise en œuvre de certains capteurs et centrales d’acquisition bon marché et DIY (Do It Yourself) qui seront sélectionnés. Deux approches méthodologiques sont abordées : i) une synthèse bibliographique des fabricants et distributeurs existant au niveau international, des publications scientifiques sur le sujet et des paramètres d’intérêt pour l’assainissement (paramètres physicochimiques, mesures de débit), et ii) une enquête nationale menée en 2020, qui recense les difficultés actuellement rencontrées par les opérateurs utilisant des capteurs ainsi que leurs besoins. Cet article décrit la démarche suivie dans le projet Setier, et rapporte les principaux résultats de l’enquête. Il décrit également le protocole d’obtention des performances des capteurs sélectionnés, qui sera mis en place sur un banc expérimental utilisant des eaux usées de différentes natures et sur des stations de traitement à taille réelle, pour des essais sur une longue période. L’objectif est de déterminer leurs limites (sensibilité, dérive, etc.) et de définir ainsi la stratégie de leur utilisation en smart monitoring pour le domaine de la valorisation et du traitement des eaux résiduaires.

Abstract

Sensors are used in wastewater treatment plant operation, continuously or punctually, but their purchase and maintenance costs often appear too high according to communities and operators whose financial capacities are more and more constrained. In this context, many low-cost sensors are being introduced on the market, without any feedback concerning the wastewater issue. The Setier research project (2020 to 2023) is funded by the Rhone-Mediterranée-Corse French Water Agency and piloted by the National Research Institute for Agriculture, Food and the Environment (Inrae). Its aims to assess the state of needs on the national territory and to test the implementation of low-cost sensors and DIY (Do It Yourself) acquisition units that will be selected. Two main approaches are presented: i) a bibliographical synthesis of existing manufacturers and distributors at the international level, scientific publications and parameters of interest for wastewater treatment, and ii) a national survey conducted in 2020, which identifies the difficulties currently encountered by the operators that use sensors as well as their needs. This article describes the approach adopted in the Setier project, and discusses the main results of the survey. It also presents the protocol for achieving the performance of the selected sensors, which will be set up, over a long time period, on an experimental bench using wastewater of different qualities and on full-size treatment plants. The aim is to determine their limits and thus define the strategy for their use as smart monitoring for wastewater treatment and recovery.

Mots clés : Assainissement, Bas coût, Besoins des utilisateurs, Capteurs, Centrale d’acquisition, Open hardware, Open source, Low-cost
Keywords : Datalogger, Low-cost, Open hardware, Open source, Sensors, User requirements, Wastewater treatment
https://doi.org/10.36904/tsm/202201035

1, 2, 3, 8, 9, 10 Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) – Reversaal – Villeurbanne
4 Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) – Procédés biotechnologiques au service de l'environnement (Prose) – Antony
5, 6 Université Grenoble Alpes – Institut de recherche pour le développement (IRD) – Grenoble INP (Institut d’ingénierie et de management) – Institut des géosciences de l’environnement (IGE) – Grenoble
7 Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon – Laboratoire Déchets eaux environnement pollutions (DEEP) – Villeurbanne

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Article paru dans TSM 1/2 2022
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