Les huîtres élevées le plus souvent en zone côtière peuvent être contaminées par des virus entériques humains tels que les norovirus, et entraîner des gastro-entérites chez les consommateurs. Afin d'évaluer la prévalence à l'échelle européenne, une étude a été réalisée pendant deux ans sur les zones de production et les centres d'expédition. Pendant deux ans, des échantillons ont été collectés sur 74 zones de production françaises et 167 centres d'expédition français. Les échantillons ont été analysés selon la norme ISO 15216-1. Les résultats montrent que, dans les zones de production, les échantillons prélevés dans des zones classées A étaient moins fréquemment contaminés que ceux prélevés en zone classée B. Cette différence était encore plus marquée pour les échantillons prélevés en claire (prévalence très faible). L'analyse selon les régions de production n'a pas montré de différence géographique. Dans les centres d'expédition, la prévalence observée est plus faible (5,6 %) que dans les zones de production (11,5 %), mais semble essentiellement liée au classement de la zone d’origine des coquillages, avec une efficacité limitée de la purification. Comme attendu, la majorité des échantillons contaminés par les norovirus a été détectée pendant la période de novembre à mars, période pendant laquelle les plus fortes concentrations ont été observées. Ces données pourront être utiles pour optimiser la gestion du risque de contamination, ou encore pour prioriser les bassins versants dans le cadre des objectifs de reconquête de la qualité microbiologique des eaux littorales.

Oysters, usually farmed in coastal areas, can be contaminated by Human enteric viruses such as noroviruses, and cause gastroenteritis in consumers. In order to assess the prevalence on a European scale, a study was carried out over two years on production areas and dispatch centers. During two years, samples were collected from 74 French production areas and 167 French dispatch centers. The samples were analyzed according to ISO 15216-1. In production areas, the samples taken in class A area were less frequently contaminated than those taken in class B area. This difference was even more evident for the samples collected in 'claires' (very low prevalence). The analysis according to the producing geographical regions did not show any difference. In the dispatch centers, the observed prevalence is lower (5,6%) than in the production areas (11,5%), but seems mainly related to the classification of the area of origin of the oysters, with a limited efficiency of purification. As expected, most of samples contaminated by norovirus were detected during the period from November to March, the period during which the highest concentrations were observed. These data could be useful for optimizing the management of risk of contamination, or for prioritizing the watersheds as part of policies to regain the microbiological quality of coastal waters.