Avec un marché en développement en France, les multiples avantages souvent vantés des toitures végétalisées en feraient une technique de choix pour répondre aux objectifs d’aménagement durable fixés par les récents plans et réglementations comme le Grenelle de l’environnement et les concours Écoquartiers. Cependant, trop peu d’études existent à ce jour pour permettre de confirmer et chiffrer les fonctions des toitures végétalisées. Le Centre d’études techniques de l’environnement (CETE) de l’Est a donc lancé un projet de recherche pluridisciplinaire visant à mieux comprendre leurs impacts sur différents paramètres tels que la qualité des eaux, la thermique du bâtiment et la microclimatologie urbaine ainsi que la biodiversité. L’état de l’art dans le domaine de l’épuration des eaux pluviales montre des résultats mitigés expliqués notamment par le fait que ces toitures ne sont pas pensées pour épurer ces eaux. En partenariat avec sept entreprises, huit toitures-terrasses du laboratoire régional des Ponts et Chaussées (LRPC) de Nancy ont été végétalisées avec différents types de matériaux. Ce site expérimental grandeur nature permettra d’évaluer l’impact de ces différents types de structures en vue d’établir des préconisations pour la construction d’une toiture végétalisée permettant d’optimiser conjointement son pouvoir épurateur sur les éléments traces métalliques, son pouvoir isolant et sa capacité à être un vecteur de biodiversité en ville. Les premiers résultats sur les caractéristiques des substrats montrent notamment des teneurs en métaux parfois significatives, mais également une faible mobilité de ces éléments. Par ailleurs, les flux de polluants sortant des toitures sont inférieurs à ceux apportés en entrée par les dépôts atmosphériques pour la majorité des métaux.

Thanks to their supposed benefits, green roofs are often held up as one of the preferred techniques to reach the objectives of sustainable development established by the recent French policies such as the Grenelle de l’environnement. However, there is a lack of scientific studies, which would allow to confirm and quantify these green roofs functions. The CETE de l’Est launched in 2009 a multi-disciplinary project, which aims to provide a better understanding of their impacts on water quality, building thermal isolation, urban heat island and biodiversity. Concerning rainwater purification, the state of the art shows mixed results, which can be explained by the fact that green roofs are not designed to purify waters. Eight green roofs with different materials have been built on the LRPC of Nancy thanks to seven industrial partners. This real-size experimental site will allow to establish recommendations for the construction of green roofs with optimised thermal, water purification and biodiversity-enhancement functions. The first results show that substrates and a drainage material contain significant metals amount with a low mobility. Besides, for most of the substances the amounts of metals coming from the green roofs are smaller than the amount brought by atmospheric deposits.