Pascale Meeschaert
L’Europe est-elle à la pointe en termes d’inventions dans les technologies de l’eau ? La réponse est oui. Actuellement, elle se situe à l’avant-garde du développement des familles internationales de brevets (IPF), révèle l’Office européen des brevets (OEB), puisque 39 États membres représentent 40 % de l’ensemble des IPF au cours de la période 1992-2021.
Avec 1031 familles de brevets internationales (FBI), la France est le 2e pays en Europe après l’Allemagne et le 5e au niveau mondial concernant les grands domaines relatifs à l'eau: collecte de l'eau potable, efficacité dans les usages, traitement des eaux usées, protection contre les inondations...
Si Veolia et Suez se situent respectivement en première et cinquième position des déposants de brevets, le CNRS se hisse au 3e rang mondial et en tête des universités et organismes publics de recherches européens dans le domaine du traitement des eaux usées et de la protection contre les risques d’inondation.
Parce que l’eau ne connaît pas les frontières et qu’il faut privilégier l'accès à l'information sur ces brevets, dix offices nationaux (Allemagne, Autriche, Bulgarie, Finlande, France, Italie, Maroc, Pays-Bas, Royaume-Uni, Turquie et Türkiye) ont élaboré une nouvelle plateforme Espacenet, sous l’égide de l’OEB. Destinée aux scientifiques, industriels et gouvernements, elle permet de suivre 77 concepts de recherche regroupés en deux grands thèmes : eau propre et assainissement (y compris le traitement, la gestion et l’approvisionnement) et protection contre les dangers liés à l’eau (à savoir les défenses contre les inondations et les mesures contre l’érosion côtière).