Pascale Meeschaert
La base de données Global Dam Watch (GDW) développée par l’Université McGill permet de réaliser des analyses à grande échelle de 41 144 barrages et réservoirs du monde entier pour améliorer leur état et surtout parvenir à concilier les différents usages de l’eau.
Qu'ils soient grands ou petits, les barrages jouent un rôle essentiel dans l'approvisionnement en eau, la protection contre les inondations, la production d'énergie hydroélectrique et la navigation. Construites entre 1930 et 1970, avec une durée de vie de 50 à 100 ans, ces infrastructures de stockage en eau sont cependant vieillissantes et constituent un risque émergent à l'échelle mondiale révélant un rapport pour l'eau, l'environnement et la santé. publié en 2021 par l'ONU.
Si l'on y voit clair sur les conséquences écologiques du déclassement des ouvrages, une chose est sûre, les efforts doivent porter sur les analyses de données à grande échelle pour parvenir à un équilibre entre l'exploitation des ressources en eau et la protection des écosystèmes fluviaux explique Bernhard Lehner, professeur au Département de géographie de l'Université McGill, qui a supervisé le projet de base de données du Global Dam Watch (GDW) au cours des trois dernières années.
Des 41 145 barrages qui contiennent la base de données, 450 se trouvent au Canada, dont un tiers sert principalement à la production d'énergie hydroélectrique. Autant dire que le Canada joue un rôle de premier plan dans la gestion des réserves d'eau douce mondiales puisqu'il représente 11 pour cent de la capacité totale de stockage d'eau sur la planète.
Associés à 35 295 réservoirs, on estime que les 41 145 barrages représentent une capacité de stockage cumulée de 7 420 km³ et une superficie d'eaux de surface de 304 600 km².
Mots clés : ONU, Données, Ressources en eau
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